SEMESTRE 2 (30 ECTS)
REGLE POUR LE SEMESTRE
L’étudiant devra choisir 5 UE à 6 ECTS (au moins une UE dans chacun des trois blocs).
A) Bloc Philosophie des Sciences
Au choix, 1 ou 2 UE de 6 ECTS chacune parmi :
La métaphysique prétend faire la théorie de « toutes choses en général » et l’ontologie formelle prétend être la science du « quelque chose en général », ce qui présuppose la disponibilité des notions de « choses en général » et de « quelque chose en général ». Toutefois ces notions ne vont pas de soi ; elles ne sont ni primitives ni évidentes : telle est l’hypothèse que ce cours voudrait explorer, et en particulier que la généralité philosophique n’est pas séparable des formes que lui donnent les mathématiques.
Le cours consistera en trois grandes parties. Après avoir distingué les deux dimensions de la généralité que sont l’intégralité (la visée de toutes choses) et la généricité (la visée d’une chose quelconque), on commencera par examiner la première (la « généralité absolue », c’est-à-dire la considération de toutes choses sans exception), en montrant que, tout autant que son rejet, elle donne lieu à des paradoxes. On introduira par là à la solidarité des grands registres d’emploi de la généralité que sont la philosophie, la logique et les mathématiques.
On s’attachera ensuite à la notion de généricité, c’est-à-dire à celle d’objet quelconque, et à sa contrepartie formelle qu’est la notion de variable.
Les métaphysiciens présupposent la possibilité de faire référence aux choses en général, sans prendre conscience du fait que forme du « quelque chose en général » qui semble délivrer cette possibilité est un instrument emprunté à la logique formelle, et en fait élaboré par la logique en lien avec les mathématiques. La deuxième partie du cours s’intéressera aux formes plurielles du générique qu’on trouve en mathématiques et à leur lien avec les figures philosophiques du général. Elle défendra l’idée que les premières sous-déterminent en partie les secondes, et soutiendra la priorité de la généricité sur l’intégralité.
La troisième et dernière partie du cours portera sur les notions de variable et de variation. Si elles ont été disjointes par la logique moderne pour éviter toute confusion de la généralité avec un processus réel, des développements plus récents, ré-associant la logique et la géométrie, permettent de conjoindre de façon nouvelle ces deux notions. On en donnera quelques illustrations, en décrivant la façon dont la généralité peut être pensée en termes de déformation, en logique modale et en sémantique logique.
Modalités du contrôle des connaissances :
Un travail personnel d’approfondissement d’un thème lié au cours.
Ce cours vise à présenter, à des étudiants sans compétence particulière en mathématiques, tout un ensemble d’outils mathématiques, qui sont notamment susceptibles d’être utile à la représentation du langage et de la connaissance. Le but du cours est plus largement de donner accès aux méthodes abstraites des mathématiques modernes et de donner un aperçu à la fois de la variété des branches des mathématiques, et de la conceptualité qui leur est commune. Le fil conducteur suivi pour cela sera le concept d’espace.
Le cours commencera par une mise à niveau concernant les symboles mathématiques et le discours démonstratif mathématique (1 séance).
Il portera ensuite sur quatre approches importantes concernant le concept d’espace :
– Topologie : l’espace au sens topologique (5 séances)
– Algèbre linéaire : l’espace comme espace vectoriel (2 séances)
– Géométrie différentielle : l’espace comme variété (2 séances)
– Théorie des catégories : l’espace comme topos (2 séances).
Modalités du contrôle des connaissances :
Un travail personnel d’application d’une théorie mathématique sur un sujet au choix.
B) Bloc Linguistique
Au choix, 1 ou 2 UE de 6 ECTS parmi :
Advanced theoretical syntax: The aim of this class is to reflect on the nature, the boundaries and the explanations of island constraints. It will have both a theoretical and an empirical/experimental stance, including 1) a survey of the theoretical proposals that have been made and their problems ; 2) an exploration of radically alternative proposals advocating processing difficulties or pragmatic oddities as the only factors explaining islands ; 3) the setting of some experimental guidelines on how to tease apart these factors.
Students taking the seminar will have a) to discuss a paper b) to present about an experiment to be: to pick up an island, an analysis and a language, and set up an experiment aiming at testing the predictions of that analysis for that island effects on that language.
Advanced experimental syntax : Syntactic theories have long relied on partial introspective data. The availability of large annotated corpora and experimental methods has radically changed our empirical basis. This class will present recent discoveries and explored the consequences for theoretical syntax. We will deal in particular with:
1 argument order and transivity alternation (ditransitive verbs, passives)
2 locality constraints on long distance dependencies (“islands”)
3 elliptical sentences, such as sluicing (Paul left, I dont know when) or gapping (Paul left yesterday and Mary this morning), which are very common in speaking and writing and which challenge most syntactic theories.
The theories are tested with attested data (from large corpora) and with controlled experiments (acceptability judgements, maze task, eye-tracking). Students taking the seminar will have to discuss a paper or to perform an empirical study (systematic search and annotation in a large corpus or set up an experiment).
LCHDY010-Syntaxe, semantique discours 2 (M2S4)
(Cours en anglais), 2h, 6 ECTS
Le cours se divise en trois parties : il commence par examiner l’approche de Richard Montague concernant la quantification, une approche qui a révolutionné la sémantique formelle des langues naturelles et qui reste influente ; nous discutons ensuite de la théorie de la quantification généralisée, dans laquelle une notion inventée par le logicien Mostowski est devenue la base de l’approche dominante pour décrire la signification des groupes nominaux. Enfin, nous examinons les travaux récents qui tentent de capturer les idées de Montague et de la théorie des quantificateurs généralisés, mais d’une manière qui est cognitivement réaliste et conceptuellement plus simple et donc appropriée pour décrire le dialogue.
Coordinateur: Jonathan GINZBURG ( yonatan.ginzburg@u-paris.fr)
Bibliographie:
Barwise, J and R. Cooper `Generalized Quantifiers’ 1981, Linguistics and Philosophy 4: 159–219
Montague, R. ‘The Proper Treatment of Quantification in Ordinary English’ 1974. In: Formal Philosophy. Ed. by R. Thomason. New Haven: Yale UP.
Andy Lücking and Jonathan Ginzburg `Referential Transparency as the proper treatment for quantification’. 2022 Semantics and Pragmatics.
Vendler, Z. ‘Each and Every, Any and All’. In: Mind 71.282 (1962), pp. 145–160.
Westerståhl, D. ‘Determiners and Context Sets’. In: Generalized Quantifiers in Natural Language. Ed. by A. ter Meulen and J. van Benthem. Berlin: De Gruyter Mouton, 1985, pp. 45–72.
LCHDY010-Syntax, semantics, discourse 2
Taught in English, 2h, 6 ECTS
The course has three parts: it starts by considering Richard Montague’s approach to quantification, an approach which revolutionised formal semantics and is still influential; we then discuss the theory of Generalised Quantification, in which a notion invented by the logician Mostowski became the basis for the dominant approach to describing noun phrase meaning. Finally, we consider recent work which tries to capture the insights of Montague and Generalised Quantifier Theory, but in a way that is cognitively realistic and conceptually simpler and hence appropriate for describing dialogue.
Coordinator: Jonathan GINZBURG ( yonatan.ginzburg@u-paris.fr)
Bibliography:
Barwise, J and R. Cooper `Generalized Quantifiers’ 1981, Linguistics and Philosophy 4: 159–219
Montague, R. ‘The Proper Treatment of Quantification in Ordinary English’ 1974. In: Formal Philosophy. Ed. by R. Thomason. New Haven: Yale UP.
Andy Lücking and Jonathan Ginzburg `Referential Transparency as the proper treatment for quantification’. 2022 Semantics and Pragmatics.
Vendler, Z. ‘Each and Every, Any and All’. In: Mind 71.282 (1962), pp. 145–160.
Westerståhl, D. ‘Determiners and Context Sets’. In: Generalized Quantifiers in Natural Language. Ed. by A. ter Meulen and J. van Benthem. Berlin: De Gruyter Mouton, 1985, pp. 45–72.
Advanced semantics pragmatics: The aim of the seminar is to make students familiar with contemporary research on topics of semantics and pragmatics, and the interfaces with other fields. The specific content varies each year. This year we look at issues about wh-questions in less canonical forms.
Here are some of the central questions addressed: • Properties of canonical questions
• Noncanonical forms and proposals for characterising them
• Peculiarities of reason questions. How are they reflected in the functional and/or grammatical means that are used
• Participants in the discourse, and their commitments.
Machine learning for NLP 1 : The course provides the fundamental concepts of supervised classification via deep learning methods, with typical examples in NLP.
1. General concepts for supervised classification
2. A first classifier : k-NN
3. Linear and log-linear models
4. Extension to Multi-layer perceptrons
5. Learning as loss minimization
6. vectorial representations
Lab sessions will illustrate the course, introducing in particular:
• tensor manipulation in numpy / pytorch
• sklearn and pytorch libraries
Computational semantics : Dans ce cours, nous étudierons la sémantique computationnelle en traitant essentiellement de ses aspects symboliques. Nous étudierons donc les bases de la logique et de la sémantique formelle. Après avoir introduit le lambda-calcul, nous aborderons la question de l’interface syntaxe-sémantique à travers la grammaire de Montague et les grammaires catégorielles combinatoires (CCG). Enfin, nous changerons de perspective en étudiant notamment la tâche de résolution des coréférences et en effectuant un rapide tour d’horizon des différents types de représentations sémantiques utilisées en linguistique computationnelle. Les cours magistraux seront complétés par des séances de travaux dirigés sur papier, ponctuées de travaux pratiques sur machines.
C) Bloc Logique et Informatique
Au choix, 1 ou 2 UE de 6 ECTS parmi :